Mon grand-père paternel Alfred, me menait petite à l'âge de 8 ans, chez les gens du voyage près d'Aigues-Mortes, dans les années 60.
J'étais surprise et à la fois curieuse, de voir ces groupes d'enfants, riant dansant au son des guitares, les hommes encerclés autour d'un feu parler en secret, leurs femmes s'affairant à toutes sortes de corvées familiales.
C'était pour moi déjà le départ de mes vacances. Et quelles vacances !!!
Les odeurs, la musique, leurs façons de se mouvoir, tout cela me plaisait. Je trouvais à la fois poétique, et tout à fait bohème. Leurs vies secrètes en faisait des gens dont on se méfient.
Quelle erreur, avoir peur de ses femmes charnues habillées simplement de vêtements de couleur, s'approchant en voulant lire dans notre vie, pour un billet!!!! plutôt curieux !!!
leurs enfants nous collant sans cesse pour une petite pièce, souvent pieds nus.
Pourtant leurs vies devaient être difficiles, par rapport à la qualité de la notre, la facilité et les commodités, mais ils ne la changeraient pour rien au monde.
j'aimais cette vie, leur vie, même si je ne la connaissais pas. Dans mon imagination, je la trouvais belle, sans faux semblant, sans méchanceté, sans jalousie. Au contraire, je sentais leur attachement des uns aux autres, une complicité et une entraide qui devraient nous servir de leçon.
A nous et à notre vie plutôt, égoïste.
MA VERDINE
Le Mardi 1er mai 2012, alors que je devais acheter une verdine chez un particulier, à mon grand regret, mon aventure demarra très mal, et cet achat n'a pas pu se faire.
Le "bon coin" quel bonheur!!!!
Je ne sais pas pourquoi, après la Fête des Gardians à Arles où je me suis costumée
j'ai regardé, le site et vu une annonce "'vends verdine de 1930 ou 1940 à rénover, sans porte, Mouriès"
Le prix est assez élevé, mais c'était une belle aventure.
Hervé, mon mari, détecta au premier coup d'oeil, les problèmes que nous pouvions rencontrer.
Il n'était pas trop d'accord pour cette acquisition.
Magrè tout, le vendredi 4 mai, après avoir négocié difficilement, on l'embarqua enfin chez nous.
Je me demandais si elle allait tenir le coup de son dernier voyage, pourtant elle avait dû, en connaître des pires...
Hervé s'est mis au travail, et quel travail!!!
1er jour et déjà une belle ossature